Episode 1 : Les savoirs interdits

[Sophia]

N'en pouvant plus du stress d'être découverte, Sophia finit sa mélodie mélancolique avant de reposer l'instrument dans son étuis. Cet étuit n'était qu'un caisson de bois prenant la forme de l'instrument recouvert de mousse puis de cuir.

-J'espère que ça t'as plu, même si ce n'était pas très fort.

Elle s'arrêta de parler.

-Mais j'y pense, Alexandra est restée toute seule... on devrait peut-être aller la voir ?

[Anastasia]

Anastasia sourit:
- Tu es douée, j'aimerais bien pouvoir jouer comme tu le fais. Je n'ai rarementr eu l'ocasion d'entendre jouer ce genre d'instrument. J'ai surtout entendu de l'orgue dans les églises ou bien le tambour quand j'étais avec mon père.
Anastasia acquiesce à la proposition de Sophia d'aller retrouver Alexandra.

[Alexandra]

Alexandra est toute seule, son visage des plus inexpressif observe les environs, elle finit par fermer les yeux se souvenant du temps ou elle était ‘libre’, à présent elle avait l’impression d’être un oiseau dans une cage.

[Le créateur]

Quand elle regarde dans les couloir, Maria-Karla ne voit personne. Les pensionnaires sont probablement dans les couloirs du dessous, par flemme d'aller plus haut ou simplement parce que le deuxième étage est le moins occupé.

Alexandra sent une légère brise venir caresser ses joues, comme un écho à ses pensées. Quelques bruits de pas dans la boue se font entendre derrière elle.

Sophia et Anastasia n'ont pas eu top de mal à retrouver leur camarade dans la cour. Elle est seule et leur tourne le dos.

Il reste trois quarts d'heure avant la prière à la chapelle.

[Maria-Karla]

Maria-Karla frissonna à la vue de ce couloir désert, et se demanda si ses camarades étaient encore dans leurs chambres ou si elles étaient parties voir ailleurs.
Elle pensa les rejoindre, mais elle décida de mettre d'abord à profit ce moment de tranquillité. Elle rentra dans sa chambre, ferma la porte, s'y adossa (Note HRP : y a-t-il un trou ou un judas dans la porte ?), tira son médaillon de sa poche et l'ouvrit. Elle contempla "son" visage et "son" regard doux si fidèlement reproduit, et une de "ses" chansons lui revint, qu'elle murmura dans un souffle à peine perceptible.
"Je n'ai pas peur de passer ma journée
Sous la pluie devant ta porte fermée
Chercher la jeune fille au sourire brisé
Lui demander si elle veut rester
Et elle sera aimée ..."
De peur d'être observée, elle referma brutalement le médaillon et le remit dans sa poche d'une main, en essuyant de l'autre une larme qui perlait au coin de son oeil. Pourquoi l'avait-on séparée de "lui" en l'envoyant dans ce couvent ? Qu'avaient-ils fait de mal ?
Secouant la tête pour chasser les doutes de son esprit, elle se redressa, rouvrit la porte de sa chambre, et descendit les escaliers à la recherche de ses camarades. Si elle ne les trouvait pas, peut-être irait-elle visiter un peu les bâtiments ... mais cette idée l'effrayait un peu, vu qu'elle ne savait pas quels étaient les endroits où elle avait le droit d'aller et ceux où elle n'avait pas le droit d'aller. Se trouver au mauvais endroit lui vaudrait peut-être un sermon comme celui du réfectoire, et elle voulait éviter cela.

[Le créateur]

(HRP : il n'y a pas de trou dans la porte, le seul moyen de voir de l'autre côté, c'est de l'ouvrir)

Maria-Karla avance dans le couloir sombre à la seule lueur des bougies fixées aux murs.

Au premier étage, il y a déjà plus de pensionnaires. De petits groupes bavardent apparemment du froid, de la punition du début de repas et de leur emploi du temps.

Au rez de chaussée, l'animation est plus grande. Les groupes sont composés de 5 ou 6 filles et les bavardages ne sont plus de simples chuchotements.

A l'extérieur, la nuit est tombée et il est dur d'y voir grand chose.

[Alexandra]

Alexandra est toujours dans la cour, assise à un banc elle continue son observation fantôme, comme si elle n’existe pas, la nuit commence à tomber, une douce brise fait voler sa chevelure, elle est bien. Mais le temps avance, elle va devoir se rendre à la prière du soir … encore une prière …

[Anastasia]

Anastasia est avec Sophia non loin d'Alexandra.
- Finalement, je me demande si elle ne se sent pas mieux quand elle est seule chuchotte t'elle à Sophia. J'ai parfois l'impression qu'on la dérange en voulant aller lui parler...
Lorsque la nuit tombe, elle propose à Sophia et Alexandra d'aller rejoindre les autres groupes au rez de chaussée.

[Maria-Karla]

Arrivée en bas, Maria-Karla vit qu'il faisait noir dans la cour. Elle n'osa pas sortir. S'il fallait aller quelque part, à la chapelle par exemple, tout le monde irait sans doute en même temps et elle n'aurait qu'à suivre les autres.
Elle resta dans le couloir du rez-de-chaussée non loin de la porte, mais hésita à se mêler aux autres filles, encore un peu perdue dans ses pensées.

[Le créateur]

Eva arrive en bas et se retrouve dans la même situation que Maria-Karla. Elle s'approche de cette dernière.

"Comment est ta chambre ? Ca va ?"

Elle se rapproche pour chuchotter :

"Moi, j'ai un jour sous ma porte, ce qui fait que tout le monde pourra voir si j'ai de la lumière..."

[Maria-Karla]

"Oh, tu es ici, Eva ..." Maria-Karla ne s'attendait pas à voir arriver la jeune fille, et se mordit la lèvre en pensant qu'elle avait un peu oublié sa présence. Elle avait plus pensé à Sophia et Anastasia qui étaient plus exubérantes.
"Que pourrais-je dire sur ma chambre ? Il y a l'essentiel, mais rien de plus ... Je n'ai pas fait attention s'il y avait aussi un jour sous ma porte, tiens ..."
Elle réfléchit un instant à ce problème de jour.
"Ce me rappelle quand j'étais plus petite, chez ma tante ... Elle voulait que j'éteigne les lumières après une certaine heure, mais j'avais souvent envie de continuer à lire ... Alors un soir, j'ai tenté d'allumer une bougie en la glissant sous les couvertures pour cacher la lumière ... Aujourd'hui encore, je me demande comment j'ai fait pour ne pas mettre le feu à mon lit."
"Mais ce qui me gêne le plus, c'est qu'il n'y ait pas de verrou aux portes. Les soeurs peuvent entrer et fouiller dans nos affaires à tout moment, et si elles trouvent quelque chose qui ne leur plaît pas, on aura droit à un sermon comme celui de la jeune fille au réfectoire ... Je ne sais pas trop ce qui est autorisé ou interdit ici, et j'ai peur qu'on n'accepte pas mon ignorance comme excuse ..."

[Alexandra]

C’est en sursautant que la jeune fille se retourne vers celle qui lui parlait… son visage inexpressif dévisagea Anastasia, pas de haine ou joie, un simple regard vide de gout et pourtant les trait de la jeune fille aux cheveux noisettes étaient bien agréables à regarder, une sorte de beauté froide et glacial.
Rejoindre les autres… Pourquoi pas.
Aussi elle se leva, d’un coup sauta sur ses deux pieds fesant légèrement voler sa robe, ce qui n’eu par l’air de la gêner plus que ca.

[Anastasia]

Anastasia , tout en se déplaçant, essaye de reprérer Maria-Karla ainsi que la fille qui a été punie au réfectoire

[Le créateur]

En arrivant dans les dortoirs, Anastasia, Alexandra et Sophia peuvent apercevoir, parmi les autres pensionnaires Maria-Karla en train de parler avec Eva. Il ne reste que quelques minutes avant la prière du soir et les autres filles commencent à migrer vers la chapelle.

"C'est sûr que c'est un coup à mettre le feu à ton lit, hihi. C'est vrai qu'on a pas de verrou... J'ai pas grand chose de dangereux, mais j'ai pas envie qu'on me vole des affaires..."

Voyant que les autres filles commencent à bouger, Eva s'interroge :
"On dirait qu'on a un truc avant le couvre-feu... Pas encore un sermon, j'espère..."

[Anastasia]

Anastasia s'approche d'Eva et Maria-Karla.
- Alors, vous vous faîtes à votre nouvelle demeure ? fait-elle en souriant.
Puis, montrant Sophia:
- Sophia m'a montré à quel point elle était douée en musique, je suis sure que vous saurez apprécier ses talents: elle est vraiment incroyable !

Puis, pour répondre à la question d'eva, Anastasia explique:
- On va en fait bientôt aller faire notre prière du soir à la chapelle avant le couvre feu.
Elle marque un temps d'arrêt puis , baissant la voix, ajoute:
- Si ça vous intéresse, on pourrait peut être faire plus ample connaissance après le couvre feu: que diriez-vous de se retrouver toutes dans une chambre, pour parler ensemble ? On n'aura pas besoin de bougie, si on est discretes et que l'on chuchotte, on ne se fera pas pincer... Qu'en dites vous ?