par Ailis » 04 Déc 2005, 09:28
Je lève les yeux un instant sur Alice puis repose mon regard sur Danna.
Et bien c'était assez incroy... heu enfin on a appris pas mal de chose sur la légende de Galrael.
Je t'explique.
J'inspire alors profondément pour rassembler mes souvenir et pour dire juste ce qu'il faut, bien que j'ai souvent tendance à me laisser emporter dans mes récits.
Nous avons donc visité le Cairn de Galrael.
Galrael était un enfant des fées qui régnait sur la région de Galway il y a plus de 800 ans. La légende le dit immortel, très bon et très beau.
Mais la tranquillité de la région prit fin avec l'arrivée du Grand Sombre. On raconte que c'était une sorte de nuée venue tout droit de l'Enfer qui semait les maladies et la famine sur son passage. Galrael partit alors combattre le Grand Sombre et le renvoyer d'où il était venu. La bataille eut lieu à cet endroit qu'on appelle depuis le Cairn de Galrael.
Ayant une assez bonne mémoire auditive, j'essai de restituer le plus fidèlement possible les propos de notre professeur.
Après la bataille, Galrael revint à Galway, mais il avait changé. On aurait dit que tout le mal du Grand Sombre était entré dans son coeur, car il devint le plus cruel des tyrans. Très vite, les humains et les fées se révoltèrent contre lui et envahirent son palais, mais avant qu'ils n'arrivent à le toucher, il disparut dans le néant en emportant le plus gros des joyaux féériques que lui avait confiés la Reine des Fées. Cette disparition ébranla le fragile équilibre entre le monde des humains et celui des fées, et celles-ci durent rentrer en Faërie avant que la porte ne se referme définitivement. Depuis ce jour, personne n'a plus jamais entendu parler des fées ni de Galrael. Mais les humains, devenus chrétiens, firent construire cette église sur le Cairn de Galrael pour que le mal ne revienne plus jamais dans la région.
Mais si tu veux en savoir davantage je pourrais t'en parler, mais plus tard, il faut manger à présent, ça va refroidir.
Je dis ça sur un ton comme pour éluder, l'air de dire que je suis prèt à lui en dire davantage, mais que ni le lieu ni le moment ne sont propices à celà.
Je retourne alors à mon assiette en regardant si celà a plu à Danna.