Épilogue

[Le créateur]

(HRP : Je laisse encore un peu l'autre sujet au cas où vous voudriez continuer à écrire les réactions des deux filles)

Quelques jours plus tard, le père d'Anastasia se présenta pour récupérer sa fille. Les adieux furent tristes et les filles se promirent de garder contact, au moins par l'écriture. Elle et son père restèrent plus soudées et ce dernier finît par prendre une retraite anticipée pour se consacrer un peu plus à sa fille. La peur de la perdre dans ce tremblement de terre avait réveillé en lui une affection nouvelle, qu'il se mit à exprimer plus intensément qu'avant.

Deborah fut replacée dans un autre couvent. Sans tuteur légal, il lui était impossible de retourner chez qui que ce soit, et pourtant, au bout de quelques mois, un étrange bienfaiteur se présenta pour l'adopter. Il en parfît son éducation et la prépara à devenir son héritière à la tête de plusieurs vignobles.

Maria-Karla passa de nombreuses nuits à pleurer et à s'endormir de nervosité. Sa tante était désemparée devant la souffrance de sa nièce et devant son refus d'expliquer ses raisons. Quand bien même elle aurait expliqué la situation, il était clair que personne n'ayant vu ce qu'elles avaient vu au couvent, ne pouvait ne serait-ce qu'accepter l'hypothèse que les trois filles ne soient pas atteintes de folie. La nuit, pourtant, une petite main spectrale venait se poser sur les épaules de Maria-Karla. S'il était besoin de l'énergie de la colonne pour maintenir Adrien vivant, celle de la jeune fille suffisait à lui accorder quelques moments d'existence fantomatique.

Après la chute du couvent et la perte de l'influence des soeurs, Maria-Theresa eût beaucoup de mal à maintenir l'empire sur pieds. Ses alliances étaient fragiles et ses adversaires, sentant le vent tourner furent nombreux à tenter de lui retirer son trône. Régulièrement, elle fît appelle aux trois anciennes pensionnaires qui lui servirent loyalement d'agents dormants, transmettant les messages secrets ou évacuants les proches en danger avec une discrétion exemplaire.

Le couvent a été remplacé par la construction d'un parc. La légende veut que les soeurs ensevelies sous les décombres rodent la nuit entre les arbres. Un jour, une silhouette encapuchonnée vint faire un tour, et au creux d'un tronc d'arbre, elle vint récupérer un étrange livre sans titre. Combien de soeurs y avait-il déjà au couvent ?