par Le créateur » 29 Mars 2013, 18:43
Comme en réponse aux cris d'Anastasia, le sol commença à se fissurer. Les autres pensionnaires ainsi que les soeurs regardèrent quelques instants les trois filles un peu en retrait, interdites, puis se mirent à courir aussi en direction de la grande entrée dont un battant s'était écroulé. Beaucoup priaient pour que le haut de la porte tienne suffisamment longtemps pour qu'elles ne se prennent pas une pierre en pleine chute.
Bientôt la moitié des filles furent en sécurité au milieu de la rue. Quelques voisins et passants s'approchaient pour voir le spectacle d'une rare violence. Au loin, un carrosse arrivait.
Un bruit de tonnerre gronda alors que le sol de la cour s'affaissait sur lui-même, signe que les sous-sols étaient entièrement effondrés. Les dernières pensionnaires passèrent la grande porte, qui étrangement ne chuta pas, alors que l'enceinte s'était écroulée vers le centre du couvent. Était-ce du au hasard ou à autre chose ? Impossible de le dire, mais pour le bien de toutes ces jeunes filles, il valait mieux qu'il en soit ainsi.
Le carrosse s'arrêta net devant le groupe et Maria-Thérésa en sortit, affichant sa plus grande superbe, ce qui tranchait nettement avec l'humilité qu'elle avait quand elle s'était adressée aux filles précédemment. Elle avait un pas soutenu, mais pourtant, garder une élégance qui inspirait le plus grand des respects. Elle s'approcha des soeurs et d'après ses mouvements, elle demandait des comptes. Après quelques échanges, elle se rapprocha de Maria-Karla, Anastasia, et Deborah, puis les conduisit un peu à l'écart pour leur parler.
- J'ai prévu de quoi fermer ce couvent, mais apparemment, ce ne sera pas nécessaire. Je loue le seigneur de m'avoir épargné cette tâche, tout en préservant les pensionnaires. J'ai cru comprendre que quelques soeurs manquent à l'appel.
Elle fît un petit geste pour déplacer une de ses anglaises vers l'arrière et libérer un peu sa nuque.
- Les survivantes vont être dispersées dans différents couvents. Il n'y aura plus de problème, je présume. Je vous remercie pour ce que vous avez fait pour moi. J'espère que nous saurons, d'une manière ou d'une autre, garder contact.