épisode 3 : le temps du changement

[Deborah]

"J'ai du mal à comprendre le raisonnement mais une femme m'a demandé de vous dire qu'elle vous attend vous ainsi que mademoiselle von Kalinsberg dans sa chambre. Elle a précisé que vous savez où elle se trouve et que c'est extrêmement important."

Sur ce, Deborah essaie de décrire la personne qu'elle a vue avec le plus de détails et de précision possible

"J'ai bien plusieurs hypothèses concernant le fait qu'elle ne vous ait pas contactée directement mais je suppose que j'aurai mes réponses en temps voulu."

[Anastasia]

Anastasia se leva et outre-ouvrit la porte afin de mieux voir ce qu'il se passait.

[Le créateur]

Maria-Karla et Anastasia reconnurent la description rapide de Maria-Theresa, et par "sa chambre", il s'agissait probablement de la pièce qui lui avait été allouée la dernière fois.

[Maria-Karla]

Maria-Theresa ? Mais que fait-elle ici ? Et personne ne nous a prévenues ... c'est peut-être ce que sœur Maria-Alma essayait de nous cacher tout à l'heure ?
Maria-Karla ne comprenait rien à ce qui se passait. Comment la fille de l'empereur avait-elle pu venir jusqu'ici sans prévenir personne ? Et pourquoi les faisait-elle ainsi appeler en pleine nuit ?
"Euh ... merci, Deborah. Je vois qui c'est. Retourne te coucher, désolée pour le dérangement ..."
Elle aperçut Anastasia dans l'entrebâillement de sa porte et lui fit signe de venir.

[Anastasia]

Anastasia, stupéfaite, s'approcha.
Elle était surprise et en même temps ravie de revoir Maria-Theresa. Son départ précipité la dernière fois l'avait quelque peu chagriné

[Deborah]

Non non, je viens avec vous, dit Déborah très sérieusement.

[Maria-Karla]

(Euh, si j'ai bien compris, Maria-Theresa est déjà retournée dans sa chambre, donc Anastasia va avoir du mal à faire une révérence sans avoir au préalable atteint sa chambre et ouvert la porte, ce qui n'est pas encore le cas ...)
L'insistance de Deborah mit Maria-Karla mal à l'aise. Sa curiosité était normale, mais il ne fallait pas qu'elle sache qui était la visiteuse nocturne.
"Euh ... non, il ne faut pas que tu viennes ... C'est nous seules qu'elle a demandé à voir. Je peux essayer de t'expliquer : cette dame est venue faire une retraite ici il y a quelque temps, et nous avons été chargées de nous assurer de son confort et surtout de sa tranquillité. Elle risque de ne pas être d'accord si nous amenons quelqu'un d'autre dans sa chambre ..."

[Deborah]

"Oh, qu'elle soit d'accord ou pas ce n'est pas important.
D'abord, c'est moi qu'elle a contacté; elle a donc elle-même entraîné une tierce personne dans ses problèmes.
Ensuite, elle m'a demandé de vous faire venir jusqu'à elle, donc je vais vous escorter afin de m'assurer que vous arriviez sans encombre.
Et si ça peut vous rassurer, j'en assumerai l'entière responsabilité", dit-elle avec un grand sourire.

"De toutes façons, je vous suivrai", ajoute-t-elle avec un encore plus grand sourire.

[Maria-Karla]

Quelle partie de "non" n'as-tu donc pas compris ? Ou alors tu as très bien compris mais tu veux n'en faire qu'à ta tête ? Si tu savais de qui il s'agit vraiment, tu n'en parlerais pas de manière aussi désinvolte ...
Maria-Karla voulut répondre à Deborah un "non" plus ferme, mais la crainte d'attirer l'attention en continuant de parler, ainsi que le fait que Maria-Theresa l'attendait et que c'était visiblement urgent, l'en dissuadèrent.
"Bon ... Mais reste en arrière et ne dis rien. C'est une dame très importante, plus importante que tu sembles le croire, alors si elle te dit de partir, promets-moi que tu partiras sans discuter. Si elle avait à se plaindre de ton comportement, c'est nous qui pourrions avoir des ennuis, j'espère que tu comprends ?"
Maria-Karla n'avait pas envie de discuter davantage, aussi marcha-t-elle rapidement vers la chambre de Maria-Theresa, cherchant à distancer Deborah tout en grommelant à voix basse :
"Elle choisit bien son moment pour faire des caprices, celle-là ... On n'a pas besoin d'une deuxième Frauke ..."

[Deborah]

"Une personne très importante ? Voilà qui devient intéressant ! Une noble de haut rang ? Un otage politique ? En tout cas ça vaut sûrement la peine d'aller voir..."

Je presse le pas pour rester plus ou moins à hauteur de Maria-Karla.

[Anastasia]

Oups, désolé pour le contre sens...
Anastasia écouta la dispute et hésita à intervenir. Déborah lui semblait sympatique et elle ne voulait pas lui sembler désagréable, mais Maria karla avait raison.
Mais au moment où Maria Karla se mit à marcher dans le couloir, Elle la suivit.
- elle a raison dit-elle à voix basse, c'est plus dangereux que tu ne le penses en plus.
Anastasia était ravie de revoir Maria Thérésa puisque c'était bien d'elle dont on parlait. Elles s'étaient aquitées de la première mission et elle voulait certainement les remercier, ou leur en donne rune nouvelle et dans ce cas, Déborah risquait de les gêner;

[Le créateur]

Arrivées à la chambre de Maria-Theresa, les filles purent constater que la porte était entrouverte. Elles frappèrent, à quoi un léger "oui, entrez !" répondit. A l'intérieur de la pièce, la jeune fille n'avait aucune affaire, elle était probablement arrivée en précipitation car elle n'avait toujours pas retiré son manteau. Elle ne semblait pas choquée par la présence de Déborah, et ne fit aucune réflexion à ce sujet. Avant même qu'une des trois filles ne puisse esquisser un geste, elle se leva pour leur adresser la parole :

- Je suis désolée, je n'ai pas vraiment le temps pour les mondanités et les grandes démonstrations de politesse, je vais être directe : L'empereur est mort. Vous n'êtes probablement pas encore au courant dans ce couvent, mais la nouvelle s'est déjà répandue dans tout Vienne et est en train de se propager dans tout l'empire. En plus, d'avoir perdu un père, je me retrouve à devoir hériter du trône, ce qui ne plait pas à tout le monde. Heureusement, j'ai ce couvent, et je sais que les sœurs seront toujours là pour m'accueillir...

Maria-theresa marqua une pause, pour laisser à ses invitées le temps d'assimiler les informations.

[Maria-Karla]

Maria-Karla avait essayé de se placer devant Deborah pour limiter l'interaction entre elle et Maria-Theresa, mais quand cette dernière commença à parler, la surprise lui fit oublier toute précaution.
"L'empereur est ... mort ?"
Elle écouta le reste des paroles de Maria-Theresa et répondit timidement :
"Mais vous ... est-ce que cela vous plaît à vous, d'hériter du trône ?"
Aussitôt après avoir posé sa question, elle se demanda comment celle-ci allait être prise, et si ce n'était pas un peu maladroit. Mais elle se sentait un peu déplacée dans cette situation, elle qui ne comprenait pas grand-chose à la politique ... Pourquoi était-ce elle que Maria-Theresa choisissait comme confidente ? L'espace d'un instant, elle se dit que pour une future impératrice, Maria-Theresa était plutôt imprudente de confier ainsi ses craintes et ses faiblesses à trois jeunes filles quelconques, dont deux qu'elle n'avait vues qu'une fois et une qu'elle n'avait carrément jamais vue ...

[Anastasia]

Anastasia fit une réverence en entrant, mais elle porta la main à sa bouche lorsqu'elle entendit la nouvelle. Elle ne s'attendait pas à celà.
- Mon dieu fit-elle intérieurement. Elle est l'héritière maintenant.
- Je suis sure que vous serz un impératrice bonne et juste. Mais avec qui allez-vous gouverner pour le moment ? Qui s'occupe des affaires courantes ? Etes-vous seule ? Que peut-on faire pour vous ?

[Deborah]

Deborah réfléchit à toute vitesse dans son coin. "La mort de l'empereur... l'héritière directe... cette fille est donc Maria-Theresa, la nouvelle archiduchesse... en effet, j'étais loin d'imaginer que la "personne très très importante" l'était autant..."
Deborah veut dans un premier temps écouter ce que Maria-Theresa a à dire mais elle ne peut s'empêcher de réagir aux paroles d'Anastasia.

"Il faut être élu pour devenir empereur. Elle est donc juste archiduchesse. Et elle a son mari, François, pour la soutenir.
Mais en effet, si nous pouvons vous être d'une aide quelconque, n'hésitez pas", dit Deborah d'un ton relativement égal.