Episode 2 : La pensionnaire de trop

[Maria-Karla]

"Oui, allons-y ..."
Maria-Karla prononça la formule, assez lentement pour qu'Anastasia puisse la dire en même temps qu'elle.
"Pus-nan-ter-ac-uam ..."

[Le créateur]

Le médaillon se remet à vibrer frénétiquement alors que les deux filles ressentent un léger vide s'installer en elle.
Soudainement, le bruit assourdissant de la cascade est remplacé par un silence qui contraste énormément à côté, peut-être même trop...
Dans l'obscurité, cette absence de bruit est oppressante. Les deux filles ressentent un frisson qui parcourt leur échine. De son côté, le médaillon ne cesse de frétiller comme un poisson hors de l'eau.

(HRP : j'ai capté que tu faisais de l'humour, mais tu te plains de la qualité de réception de ton médaillon ^^)

[Anastasia]

Anastasia malgrès le malaise qu'elle ressentait avança et franchit la cascade le plus vite possible: l'absence de bruit risquait de les faire repérer.

[Maria-Karla]

(HRP : Ben oui quoi, il y a un problème : on ne comprend rien à ce qu'il dit !)

Maria-Karla attrapa l'échelle et descendit à la suite d'Anastasia, en essayant de se dépêcher malgré l'obscurité qui rendait difficile la descente. La vibration du médaillon l'inquiétait, mais elle décida de l'ignorer pour l'instant : il y avait plus urgent, et elle ne pouvait rien tenter dans le noir et avec Anastasia à côté.
Une fois en bas, elle tâtonna du pied pour trouver l'une des poutres de pierre et marcha prudemment jusqu'à l'autre bout du bassin.

[Le créateur]

Les deux filles avancent péniblement sur les colonnes et, heureusement, arrivent de l'autre côté de la pièce de la cascade. Derrière elles, elles peuvent entendre d'abord des bruits de pas, puis une voix qui prononce rapidement :
- Ree-Min (HRP : je ne fais plus que la version pseudo-latine, mais il faut garder en tête que pour Anastasia, la prononciation ressemble à un patois germanique)

Un lueur d'abord faible, puis plus intense apparaît en haut de la cascade, permettant de deviner une silhouette, qui ressemble sans se tromper à une tenue de bonne-sœur.

A l'intérieur d'elles, les filles sentent la faim se creuser un peu plus, sans pour autant devenir menaçante.

(HRP : pas ma faute si les relais GSM du XVIII° ne sont pas fiables )

[Maria-Karla]

Maria-Karla vit la silhouette lumineuse en haut de la cascade. C'était une des sœurs sans nul doute, mais laquelle ?
Mais à quoi ça va m'avancer de savoir qui c'est ? L'important, c'est qu'il ne faut pas qu'elle, elle sache qui nous sommes !
La sensation de faim qui augmentait lentement la ramena à un autre problème : jusque-là, elles avaient pu compter, même sans le savoir, sur la présence d'Alexandra pour mettre fin à leurs sorts, mais cette fois, Alexandra était sûrement loin et il allait falloir faire autrement ... Le problème était qu'elle n'avait aucune idée de comment arrêter le sort.
Si seulement j'avais eu plus de temps pour lire ce livre, j'aurais peut-être pu le savoir ... Je vais essayer quelque chose.
Elle essaya de "visualiser" la cascade - avec la sœur qui l'éclairait, c'était plus facile - et lui donna silencieusement l'ordre de reprendre son cours normal. En même temps, elle essaya de repérer l'endroit où se situait la sensation de vide, et de l'imaginer comme "fermé" pour que plus rien ne s'en échappe. Maintenant qu'elle savait que ces sorts utilisaient une partie de son âme, elle était bien décidée à ne leur en donner que le minimum nécessaire.

[Anastasia]

Anastasia essayait de se repérer dans la pénombre et surtout de voir où était sa camarade quand elle entendit la voix et qu'elle aperçut la silhouette lumineuse. D'instinct, elle s'accroupit pour paraître plus discrète. C'est alors qu'elle sentit la faim naître en elle. Elle avait envie de manger quelque chose de bon qui puisse caler son estomac.

[Le créateur]

La silhouette semble chercher du regard les deux filles.

Alors que Maria-Karla cherche à taire ce vide qui grandit en elle, un vieux souvenir lui revient, comme un événement de la petite enfance qu'elle aurait gardé au plus profond d'elle depuis des années et qui remonterait comme un réflexe de survie : "can-nan-ter-ac-mi".

Anastasia sait d'instinct que sa camarade est à côté d'elle, non seulement parce que la lumière venant du dessus commence à les aider à se repérer, mais aussi parce qu'elle partage avec elle ce vide qui semble les lier d'une étrange façon. Accroupie contre le mur, elle pense ne pas pouvoir être vue facilement, mais ce n'est pas le cas de sa camarade qui se tient toujours debout depuis quelques secondes, hésitante.

(HRP : Kadnax, je me suis peut-être mal exprimé, cette "faim" est, disons, spirituelle, Anastasia peut la différencier d'une faim alimentaire.)

[Maria-Karla]

"Can-nan-ter-ac-mi !"
Maria-Karla prononça ces mots sans savoir de quoi il s'agissait, ni quand elle avait bien pu les apprendre - elle était pourtant à peu près sûre de ne pas les avoir lus dans le livre - et en même temps, recula en s'approchant du mur le plus proche, pour se mettre davantage hors de portée de la sœur qui se tenait là-haut.
Elle ne savait même pas ce que ces mots étaient censés faire, elle espérait qu'ils remettraient la cascade en route et empêcheraient la sœur d'avancer. Elle tâtonna à la recherche de la sortie, ce qui lui importait surtout était de sortir de là au plus vite.

[Anastasia]

(HRP : Kadnax, je me suis peut-être mal exprimé, cette "faim" est, disons, spirituelle, Anastasia peut la différencier d'une faim alimentaire.)

Dans ce cas, disons que celà ne l'empêche pas d'avoir faim quand même.

Anastasia s'approcha discrètement de Maria Karla , l'attrappa par un pan de sa robe et lui souffla:
- Baisse toi, on risque de te voir, cache-toi !

[Le créateur]

Maria-Karla sent la faim relacher son emprise sur elle, le vide est toujours là, mais Anastasia et elle peuvent sentir qu'il se résorbe petit à petit. Une petite seconde plus tard, le bruit assourdissant de la cascade se remet en route, et cette dernière vient troubler la silhouette de la sœur en haut de la pièce. Si elle ne les a pas repérées plus tôt, il semble peu probablement pour qu'elle puisse voir les deux jeunes filles maintenant.

En tatonnant, Anastasia et Maria-Karla retrouve le mur du tunnel de la sortie. De mémoire, il n'y a aucune bifurcation jusqu'à l'escalier qui mène directement à la porte dérobée du deuxième étage.

[Maria-Karla]

Maria-Karla se baissa un peu pour être moins visible et continua de se diriger vers la sortie. Voir la cascade se remettre en marche la soulagea, autant que de sentir le vide cesser de se creuser en elle.
Il faut que je retienne cette formule ... J'ai l'impression qu'elle pourrait bien me sauver la vie un prochain jour ...
Il n'y avait plus qu'à espérer que la sœur en haut de la cascade n'avait pas eu le temps de les reconnaître. Mais qu'elle les ait reconnues ou pas, elle savait maintenant que quelqu'un d'autre connaissait leurs secrets ... Il fallait s'attendre à en entendre parler dans peu de temps.
Et ça ne sera sûrement pas bon pour nous ... Il y a vraiment des moments où j'aurais préféré ne rien savoir ...

[Le créateur]

Les deux filles arrivent en haut de l'escalier sans encombre, bien que devant tâtonner un peu pour progresser. Les dernières marches sont éclairées par la lumière qui passe par la porte entrouverte. Soit Alexandra l'a laissée comme ça, soit quelqu'un est venu la rouvrir depuis.

[Maria-Karla]

En voyant la porte entrouverte, Maria-Karla eut encore un moment d'hésitation. Elle chercha Alexandra du regard, car il lui semblait peu probable, vu la prudence dont Alexandra avait fait preuve jusque-là, qu'elle ait pu laisser la porte entrouverte sans surveillance. A moins que quelqu'un d'autre l'ait ouverte, vu qu'au moins une sœur avait découvert l'intrusion, peut-être qu'une deuxième les guettait ...
Elle fit signe à Anastasia de ralentir et avança de manière à se placer derrière la porte, hors du rai de lumière, et écouta attentivement pour savoir si quelqu'un était de l'autre côté et les attendait ...

(avec des confetti et un prêtre à moitié à poil dans un gâteau ... franchement c'est pas sérieux ces poissons d'avril, je n'en ai jamais fait sur la Légende de Galrael, moi )

[Anastasia]

Anastasia était soulagée de voir que la porte était entreouverte. Mais quand Maria Karla lui fit signe de ralentir, elle comprit que tout danger n'était pas encore écarté. Les soeurs savaient que ce passage existait, et il se pouvait très bien qu'on les attende dans le couloir...
Elle essaya d'écouter tous les bruits qu'elle pouvait entendre, aussi bien devant elle que derrière.