par Le créateur » 13 Juil 2008, 20:33
Anastasia parcourt les livres de géographie, elle parvient à retrouver la majorité des endroits qu'elle a déjà visités, parfois très précisément, parfois juste par une allusion. Ce qui est étrange, c'est qu'il ne semble pas vraiment y avoir d'informations sur son présent couvent. Ou plutôt, il est décrit comme le serait une montagne ou un élément de décors plus qu'un bâtiment en cours d'utilisation. Elle n'y trouve aucune date de construction, même approximative. En revanche, elle y trouve une allusion intéressante : le couvent était sous tutelle il y a 50 ans environ. Pour en connaître le tuteur actuel, il faudrait probablement chercher au rayon histoire ou au rayon politique.
Pendant ce temps, Maria-Karla retrouve d'où vient la sensation de familiarité : un livre sans titre ni auteur. En l'ouvrant, elle trouve une écriture qu'elle ne reconnaît pas mais qu'elle comprend. Cette sensation est un peu dérangeante : comprendre une langue sans se rappeler comment on l'a apprise, c'est comme affronter un déjà-vu, ou essayer de se rappeler d'un rêve quand il s'échappe au réveil. Le livre commence par des mises-en-garde qui se résument à peu prêt à : Le lecteur trouvera ici toutes les informations dont il aura besoin, mais il ne doit pas l'interpréter comme un guide d'aprentissage d'un outil quelconque, car cet outil demande un investissement, il lui faudra investir une part de lui dans chacune de ses actions, chercher à savoir est déjà le premier investissement, mais d'autres suivront. Puis le livre continue avec des délires de plus en plus métaphysiques qui perdent un peu Maria-Karla. C'est ce livre qui lui appartient, et c'est elle qui l'a mis ici, mais elle ne s'en rappelle absolument pas, c'est juste une sensation subtile.