Episode 1 : Les savoirs interdits

[Le créateur]

Alors qu'Anastasia et Alexandra discutent dans la cour, un bruit de verrou se fait entendre. Une porte de taille plus raisonnable taillée dans la grande double-porte de l'entrée commence à s'ouvrir et elles peuvent voir la soeur portière, Anna-Klara, pénétrer dans la coeur suivie de trois jeune filles.

- Vous êtes enfin toutes là... Vous allez être en retard pour la prière...

La soeur semble chercher quelque chose du regard. Puis marche vers Anastasia et Alexandra.

- Comment se fait-il que vous ne soyez pas au réfectoire ?...

Elle semble agacée mais finalement, ne poursuit pas son sermon.

- Conduisez ces trois personnes à leur chambre qu'elles y laissent leurs affaires et revenez au plus vite pour le repas, je me chargerai d'excuser votre retard. Elles ont les chambres libres de l'aile est.

Elle retourne ensuite dans les pièces encadrant la porte d'entrée, là où elle passe le plus clair de son temps, pièces appelées parfois "la niche" par certaines pensionnaires. En faisant attention, il vous semble qu'elle commence à noter quelques informations sur un registre en vous regardant.

[Sophia]

Anna-Klara ! Elle replaçait enfin cette soeur. Quant à l'autre, elle l'avait aperçue en ville sans doute, puisqu'elle était nouvelle. La soeur avait demandé aux deux filles de les emmener à leurs chambres.

-Bonjour, je suis Sophia Von Harnov, et vous ?

[Le créateur]

La jeune fille aux anglaises se décrispe un peu et ose enfin parler.

- bonjour, je m'appelle Eva Droski, je viens de Bohème.

Vous entendez en effet un léger accent dans sa voix.

Au sol, la terre que vous piétinez est gorgée d'eau et la boue qui se forme sur vos chaussures vous refroidit les orteils.

[Maria-Karla]

"Enchantée. Je suis Maria-Karla Friedhof".
Elle ne jeta qu'un coup d'oeil furtif à la soeur portière, juste le temps de se rappeler son visage. Elle marcha prudemment dans la boue et essaya de relever ses jupes pour ne pas les salir.
Pouah ... Il n'y a pas de carrelage ici ? Espérons qu'il y en aura dans ma chambre ...

[Alexandra]

Alexandra ne répond pas aux paroles d’Anastasia, oui elle avait ses raisons, et la porte s’ouvre alors laissant libre passage à trois nouvelles pensionnaires et la sœur surement responsable des arrivées. La dite mère commence alors à les sermonner, sermon passant comme le vent sur le visage d’Alexandra toujours impassible, ses yeux couleur châtaigne lorgnant sur la sœur sans siller. Mais si elle est surprise par la demande de montrer les chambres aux nouvelles, elle n’en laisse passer le moindre soupçon sur ses traits, se contentant de se tourner vers les jeunes filles de son âge.
Je me nôme Alexandra, nous allons vous montrer vos chambres, et … non pas de carrelages et vous n’inquiétez pas l’intérieure est tout aussi rustique et sobre.
Et alors Alexandra prend la direction de l’aile Est et les chambres libres et froides qui les attendent.

[Maria-Karla]

(HRP : Comme je l'ai indiqué dans la partie "Discussion", ce que j'écris en italique c'est ce que je pense, et donc les autres ne sont pas censés l'entendre ... On va dire qu'Alexandra a deviné mes pensées en me voyant grimacer dans la boue ...)
Intriguée par le visage impassible d'Alexandra, Maria-Karla se contenta de répondre :
"Ravie de vous connaître, Alexandra. J'espère que nous allons bien nous entendre."
Mais la description des lieux lui arracha un nouveau rictus. Elle n'était pas vraiment habituée à ce genre de "rusticité", et elle commençait déjà à regretter la maison de sa tante, si propre ... La grosse Martha qui lessivait les sols, et qui tempêtait contre tous ceux qui osaient entrer dans le salon avec leurs bottes pleines de boue ... Elle aurait fait une crise cardiaque en la voyant ainsi.

[Sophia]

Heureusement que Sophia n'avait pas mit ses chaussures neuves. D'épaisses bottines un peu abimées étaient parfaites.

-Enchantée de vous connaître, Alexandra et Eva.

*J'ai bien comprit ? Elle a bien dit Eva ?*

L'ombre d'un doute subsista un instant avant de disparaître. Il semble qu'après, la jeune fille disparut parmi le groupe. Il lui semblait avoir trop de jasette, elle devait énerver ses amis...

[Anastasia]

Lorsque la soeur comença à les semroner, Anazstasia se sentit rougir. Elle s'attendait à être punies, mais au lieu de celà, on leur demandait d'indiquer leur chambre aux nouvelles.
Ses craintes disparurent dès qu'elle vit leur visage. Elle leur sourit:
- Je m'apelle Anastasia Von Kalinsberg, ce n'est pas tous les jours que trois nouvelles arrivent ici en même temps. Les chambres sont par ici.
Elle était très intriguée par les nouvelles venues.

[Alexandra]

C’est en marmonnant un Oui presque inaudible qu’elle répond à Sophia et jette un coup d’œil furtif à cette dernière puis un second vers Maria-Karia sans trop répondre, pas qu’elle ne veut pas d’amis, mais car ce concept lui semble bien étrange et lointains, avant de commencer à se diriger vers l’aile Est. Tout en marchant elle tapote ses bottines quand elle peut de façon très peut féminine afin d’en retirer une partie de la boue, comme si elle est habituée à porter des bottes crottés, et commence un acheminement des plus soutenu.

[Maria-Karla]

Maria-Karla fut un peu désorientée par le silence d'Alexandra, aussi décida-t-elle de se tourner plutôt vers Anastasia :
"Depuis combien de temps êtes-vous ici ?"
Elle adopta une démarche un peu sautillante destinée à éviter les plus grosses flaques, faisant aussi attention à ce que sa malle n'y traîne pas trop. Elle n'était pas tout à fait sûre de son étanchéité ...

[Anastasia]

Je suis arrivée ici depuis 4 mois seulement. J'ai vécu dans pas mal de couvents avant celui-ci: mon père est capitaine de cavalerie et il a souvent changé d'affectation. Comme il ne voulait pas que je soit trop éloignée de lui, j'ai souvent chagé d'endroit.
- Et vous , vous étiez où avant ?

[Le créateur]

Les cinq filles pénètrent dans les dortoirs. Le bâtiment possède deux étages et la petitesse des ouvertures le rend encore plus massif. Il est en forme de "L", ce qui donne deux ailes : l'aile nord et l'aile est. En entrant, le couloir qui part dans le prolongement de la porte est celui de l'aile est. C'est ici que logent déjà Alexandra et Anastasia.

Le sol et les murs sont en pierre. Bien que l'architecture semble particulièrement ancienne, le bâtiment est en très bon état, s'il y a une personne en charge de son entretien, elle est très douée.

Le couloir qu'empruntent les filles est mal éclairé, assez grand, et sujet aux courants d'air. Le manque affligeant de meubles crée de nombreux échos, si bien que les voix des filles semblent soudainement plus fortes.

La première "cellule" (c'est le terme employé par les soeurs elle-mêmes) appartient à une soeur que l'on pourrait supposer n'être là que pour surveiller les déplacements nocturnes des pensionnaires.

Comme les cellules sont attribuées du bas vers le haut, Alexandra et Anastasia comprennent assez facilement que les trois nouvelles vont devoir loger au deuxième étage, là elles logent déjà elles-mêmes. La montée d'escalier s'annonce d'ailleurs assez stratégique.

[Sophia]

-Anastasia, je... voudrais-tu te tourner vers moi lorsque tu me parles ? Ou parler plus fort...

Elle avait rougit. Elle ne voulait pas paraître méchante et ne pas répondre aux questions qu'on lui posait., mais en même temps, ils allaient savoir très bien qu'elle était sourde, ou plutôt presque sourde... Elle comprit heureusement la question de Maria-Karla et mais la réponse d'Anastasia se résuma en un "4 mois" et un "père capitaine de cavalerie" presque inaudible pour Sophia.

-Je ne suis pas vraiment nouvelle, moi, j'ai été dans ce couvent de mes 8 ans à mes 11 ans. Je viens de passer 5 ans en Égypte, mon père est un archéologue-historien et un géographe.

Sophia comprit que sa chambre serait au deuxième, comme les autres, et elle suivit Alex et Ana en haut.

[Alexandra]

Je ne compte plus les mois, mais depuis trop longtemps à mon gout Dit-elle en laissant à ses camarades observer la sobriété des logements. Nous logons toutes les deux à l’étage, j’en conclue que vous allez loger près de nos chambres, nous sommes au deuxième étage, faites attention l’escalier est délicat à utiliser. Tout en montant elle effleure sa jambe droite, elle se rappel être tombée il y a à peine deux jours dans ces escaliers, une marque encore visible sur son genou sous sa jupe, empreinte d’une descente trop rapide et mal exploitée.

[Maria-Karla]

Maria-Karla monta avec peine l'escalier en traînant sa malle. Elle dut ralentir, craignant de lâcher ses affaires ou de se faire emporter par elles en bas de l'escalier. En y repensant, c'était la première fois qu'elle devait transporter elle-même ses bagages : jusque-là, il y avait toujours eu un domestique pour l'aider ...
Les paroles de Sophia confirmaient ce qu'elle avait soupçonné : elle devait être sourde. Elle s'appliqua donc à se tourner vers elle quand elle prit la parole à son tour :
"C'est la première fois que je viens dans un couvent ... Depuis que j'ai dix ans, j'habite chez ma tante Elizabeth. Elle a une grande maison un peu à l'écart de la ville. Elle m'a appris beaucoup de choses ... mais elle m'a envoyée ici pour que je reçoive une bonne éducation religieuse."